Vente à découvert et certains aspects des contrats d'’échange sur risque de crédit

Deux produits financiers ont exacerbé la crise de l'euro dans les premières années.

Premièrement, plusieurs spéculateurs ont acheté des contrats d'échange sur risque de crédit à nu (CDS) pour des obligations émises par des pays en crise. Autrement dit, cela équivaut à acheter une assurance vie pour couvrir la mort imminente de quelqu'un d'autre, à la différence que, quand un grand nombre de spéculateurs achètent des CDS, cela sape davantage encore la confiance et peut " aggraver la maladie ".

Deuxièmement, des traders ont vendu des obligations émises par des pays en crise et dont ils n'étaient pas propriétaires, dans l'espoir que ces titres se dévalorisent et leur permettent d'empocher des bénéfices sur la différence de prix.

Les Verts estiment que ces deux pratiques sont néfastes.

Et bien qu'elles ne soient pas la cause première de la crise, elles ont fait grimper le coût des mesures de renflouement des pays en crise dans toute l'Union.

Compte tenu du risque lié aux CDS à nu, les Verts en demandent l'interdiction. Nous pensons que les superviseurs européens, dans une approche coordonnée, devraient inviter leurs homologues nationaux à les interdire temporairement.

Si les superviseurs nationaux n'agissent pas alors qu'il en va de la stabilité financière de l'Europe, les superviseurs européens doivent le faire.

Les Verts n'ont toutefois pas pu faire inscrire dans le texte une proposition sur les procédures de rachat et les amendes pour les retards de règlement de ventes à découvert.

Cette proposition concernait les transactions à découvert manquées parce que le vendeur n'avait pas pu s'acquitter de ses obligations.